Devenir viticulteur fait rêver plus d’une personne. Depuis son bureau, toute la journée sur son ordinateur, on se prend parfois à s’imaginer tout quitter et se reconvertir professionnellement. Travailler la terre, être plus proche de la nature, récolter les fruits de son travail… ces rêves certains décident de les réaliser. Loin d’être une tâche aisée, il faut d’abord se former, repartir de zéro et apprendre les rudiments de la viticulture avant de se lancer et de reprendre un vignoble. Une fois lancé, le travail à abattre est titanesque. C’est un emploi qui demande une condition physique exemplaire et beaucoup de sacrifices. Mais comment faire de son rêve une réalité ? Quelles questions se poser avant de franchir le pas et quelles formations suivre pour devenir viticulteur ?
Les éléments à prendre en compte avant d’entamer sa reconversion
Question première à se poser : cette ambition implique-t-elle un changement de situation géographique ? Selon la région où l’on habite, les vignobles sont plus ou moins présents. Un breton aura du mal à devenir viticulteur dans sa région. Se lancer dans cette démarche demande donc de déménager, possiblement de s’éloigner de sa famille et de ses amis. Un changement qui peut être radical et pour lequel certains ne sont pas prêts.
Ce changement de vie professionnelle impactera différents aspects de votre vie. Les viticulteurs passent un temps fou dans leurs vignes et vous serez loin des 35 heures hebdomadaires. Les weekends peuvent aussi être compromis. Est-ce un changement que vous êtes prêt à supporter ?
Physiquement, êtes-vous en capacité d’absorber la charge de travail ? Si vous n’aimez pas le travail en extérieur, vous pouvez oublier la reconversion. Les hivers sont parfois longs, frais et pluvieux, il faut être en mesure de le supporter pour devenir viticulteur.
N’oubliez pas non qu’être viticulteur c’est aussi (et toujours !) manier les chiffres pour la comptabilité, la gestion, l’agronomie ou le commerce. Impossible d’y échapper à moins de déléguer ces tâches.
Les formations pour devenir viticulteur
Si vous vous pensez apte à résister à toutes ces épreuves, vous pouvez déjà penser à la première étape de votre reconversion : le stage. De quelques semaines à quelques mois, vous aurez un bon aperçu du travail au quotidien d’un viticulteur. La chambre d’agriculture facilite ces stages et les viticulteurs sont toujours ravis de partager leurs savoirs et connaissances.
Des personnes autodidactes n’hésitent pas à se lancer toutes seules dans l’aventure en se formant sur le tas avec les conseils de proches souvent dans le métier. Un risque élevé quand on sait la difficulté des tâches qu’effectue le viticulteur.
Pour le commun des quidams, un CAP agricole ou un BPA, spécialisé dans la vigne et le vin, vous dotera de la plupart des outils nécessaires. Ces formations prennent du temps mais permettent d’éviter des erreurs de débutant et de maîtriser l’intégralité du processus.
Pour certaines personnes plus pressées, des stages plus immersifs avec des organismes spécialisés dans la reconversion existent et équipent les viticulteurs en devenir de tous les outils pour faire face à leur challenge.